Danse abstraite
Si l’abstraction en art apparaît dès les cultures anciennes, notamment amérindiennes et indiennes, par le biais de symboles dans des représentations non figuratives, c’est au début du 20e siècle que l’art moderne abstrait naît notamment sous les pinceaux de Kandinsky. En dehors des danses du Bauhaus créées par Oskar Schlemmer, dans l’Allemagne de la fin des années 1920, et de quelques expérimentations comme celles de l’américaine Loïe Fuller au début du siècle, il faut attendre les années 1950 et deux chorégraphes modernes états-uniens, Alwin Nikolaïs et Merce Cunningham, pour que l’abstraction intègre pleinement le champ chorégraphique. La danse abstraite se focalise sur l’espace, le temps, la couleur, la forme. Elle rejette comme moteurs de création : l’expression, l’émotion, le personnage et toute forme de théâtralité ou de dramaturgie créant un sens unique pour le spectateur. Elle propose plutôt à celui-ci de faire son propre voyage sensoriel face aux mouvements qui se déploient devant lui.