Toute première pièce de groupe d’Ambra Senatore, Passo est aussi sa première collaboration avec Caterina Basso , danseuse fidèle parmi les fidèles. Le duo, monté en 2009, remporte le prix Premio Equilibrio 2009 de la Fondazione Musica per Roma et devient quintet, tel que le souhaitait Ambra au départ. Sous les perruques et robes bleues se glissent alors, aussi, des hommes. La création se fait à six (Basso, Catarzi, Ceccarelli, Monza et Senatore au plateau et Ferrari assitante); ces danseurs ( pour la plus part auteurs eux-même aujourd’hui ) sont des collaborateurs précieux d’Ambra encore aujourdhui.
Passo contient toutes les bases de la composition chorégraphique d’Ambra Senatore, faite de répétitions, de redites, de superpositions de couches. Une écriture de l’ellipse, de l’étrange, de figures gémellaires, et de reproduction du même. Absurde, décalée et en même temps proche du vécu du spectateur.
Avec ces poupées-mannequins comme reproductibles à l’infini, elle continue également son travail de sape des clichés de la féminité. Sa femme à elle, borderline, n’arrive jamais à se plier aux codes et diktats.
Cette pièce fondatrice de son parcours à venir, va lui ouvrir les portes du Théâtre de la Ville où Ambra a tant aimé découvrir les grands noms de la danse contemporaine lorsqu’elle était étudiante . Depuis 2010 la pièce n’a cessé de tourner. En 2019, pour les dix ans de Passo, Ambra et ses cinq complices la retravaillent également avec des amateurs de tous âges - enfants, ados, élèves, seniors -, et des danseurs en formation ou professionnels.
Création Festival Equilibrio de Rome, duo 2009, version quintet 2010
Projet et chorégraphie Ambra Senatore
En collaboration avec Caterina Basso, Claudia Catarzi, Matteo Ceccarelli, Elisa Ferrari, Tommaso Monza
Lumières Fausto Bonvini
Conception sonore Andrea Gattico et Ambra Senatore
Musiques Brian Belott, Andrea Gattico, William Shatner, Anamor, Bedrich Smetana
Production déléguée CCN de Nantes
Production ALDES
Coproduction Fondazione Musica per Roma, Chateau Rouge- Annemasse, Espace Malraux Scène Nationale de Chambéry et de la Savoie – CARTA BIANCA programme ALCOTRA – coopération France / Italie, Le Polaris de Corbas, EDA, Festival Delle Colline Torinesi, Festival Interplay – Torino avec le soutien de Indisciplinarte, Fondazione Teatro Piemonte Europa, Reiss Arti Performative, Teatro Cucinelli, L’Arboreto Teatro Dimora di Mondaino
Soutien MINISTERO per i Beni e le Attività Culturali/Direzione Generale per lo spettacolo dal vivo, REGIONE TOSCANA / Sistema Regionale dello Spettacolo.
Le duo Passo a reçu le Prix Equilibrio 2009 de la Fondazione Musica per Roma, qui a coproduit la forme longue du spectacle(quintet).
Captation réalisée par Claudio Cavallari à L’Hectare Scène conventionnée de Vendôme le 25 avril 2017
L'œil de la critique
Exigeant des danseurs qu'ils sachent aussi bien lever la jambe que jouer la comédie, l'écriture de la chorégraphe italienne joue entre les registres pour semer une drôle de perplexité.
Ambra Senatore donne un bon coup de talon (pas aiguille !) aux clichés de la féminité, à la question des genres et autres tendances du moment qu'il est toujours bon de remettre sur le marché. Et toc, pour les filles formatées qui se ressemblent toutes ! Et vlan, sur les peaux trop lisses à force de vouloir faire jeune ! Et bing ! sur les doigts des mecs qui finissent par ressembler à des filles ! Mais le tout dans la bonne humeur, sans forcer le trait ni enfoncer la pédale de la facilité. Les temps morts, les "blancs", les tranches de silence de la bande-son, activée parfois en direct par les interprètes, participent au burlesque intriguant. »
Rosita Boisseau, Le Monde, 24 mars 2012
« Un’ode alla presenza scenica e alle potenzialità del corpo in movimento: così potremmo definire questa nuova creazione, nella quale Ambra Senatore sceglie di cimentarsi per la prima volta con la direzione di un gruppo. Cinque bravissimi danzatori, cinque apparenti sosia si muovono sulla scena scarna e silenziosa: gli assoli di ognuno sono personali e liberi, ogni volta diversi, mentre gli esilaranti assiemi rientrano perfettamente in quel gioco beffardo e, nel contempo, leggero e delicato che si può scorgere nella creazione tutta. Poche parentesi musicali, gran parte dello spettacolo si svolge nel silenzio: “preferisco lavorare sui suoni che sono in teatro, quelli prodotti dagli spettatori e dall’ambiente circostante: il silenzio assoluto non esiste. A volte la musica ha troppo potere di cattura, fa tutto da sé: con un bel Mozart di sottofondo non c’è bisogno di far nulla. Ma ho molta fiducia nelle potenzialità del corpo e preferisco lavorare su quello”.
Anna Colafiglio, Giudizio Universale, 28 Maggio 2010